IntroductionMig Wanzer:Pourquoi, mais pourquoi?...Depuis maintenant quelques mois, Havoc’ et moi voulions nous faire une petite partie entre amis, centrée sur une contre-attaque allemande dans les jours suivant le débarquement. Le désir d’utiliser sa magnifique église comme pièce de terrain centrale, d’aligner pour la première fois ses paras, et moi mes féroces pionniers, et surtout…l’attrait pour un scénario dans ce cadre historique… tout nous rendait impatient ! Enfin, après plusieurs reports de dates, nous avons pu jouer cette partie, et ce fut… passionnant !
Tout était si calme dans les campagnes... Comme à notre habitude, nous avions placé le terrain de commun accord, avec un critère essentiel en tête : faire une belle table, réaliste et relativement jouable pour chaque joueur. Dès le départ, nous savions donc qui se déploierait de quel côté. Nous allions jouer sur la table d’Havoc’ (1,80m par 1,20m) disposée en longueur. Côté Défenseur (Paras US), l’église occupait une position centrale, avec un verger tout autours, et quelques ruines sur la droite. Face à l’église, après le verger, une route coupait la table en 2 de gauche à droite. Deux autres routes traversaient la table en longueur au milieu de champs, de façon à permettre à l’attaquant (Pionniers GER) de se rapprocher de son objectif assez rapidement.
Havoc:L’occasion de faire une partie n’étant pas fréquente pour ma part, c’est plutôt le côté modélisme et débriefing depuis peu qui a tendance à prendre le dessus ! Après le petit succès de mon précédent rapport de bataille, je me suis dit pourquoi ne pas remettre les couverts en montant un step plus haut…
Pour ce faire, j’ai développé mes connaissances en retouche photo afin d'obtenir des effets spéciaux qui pourront aider a la compréhension des événements. Secondement la partie récit se voit décrite par les deux belligérants de façon à avoir la vision des deux joueurs au fil des tours.
J’espère que tout ça vous plaira, j’attends vos critiques avec impatiences !
ScénarioSurface:180x120
Terrain:Campagne Normande composée de champs, bocages et bâtiments ruraux.
Lieux:Nord de Saint-Mère-Eglise dans le hameau fictif de La Vilet.
Objectifs:- Le "505th parachute Infantry Regiment" doit tenir l'église de La Vilet afin de couper la route de Saint-Mère-Eglise aux éléments du Pioneer bataillon 191.
- Pour remporter l'escarmouche, les Allemands doivent pénétrer à l'intérieur de l'église avant le huitième tour.
Béligérants:- Mig Wanzer avec les pionners de la Heer (Regular).
- Havoc avec les paras de la 82nd airborne (Veteran).
Liste US Airborne vétéran de la "505th PIR" (600pts):HQ:
- 1 Sous Lt. et son radio
- 1 Medic
Troupes:
- 3 escouades composé d'un NCO avec PM accompagné de six fantassins avec fusils M1.
- 1 MMG cal.30
Soutien:- 1 canon AT de 57mm provenant du "325th glider infantry".
Liste GER Pionniers Réguliers du "Pioneer bataillon 191"(900pts):Bien que les pionniers soient normalement uniquement sélectionnables en Vétérans, nous les avons ici compté comme des fantassins de la Heer classiques pour cadrer avec le scénario que nous souhaitions joué. Puis le coup au moral provoqué par le débarquement allié peut très bien se représenter par une petite baisse de qualité de la troupe...
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HQ:
- 1Sous Lt. et son adjoint
Troupes:
- 2 escouades composées d'un NCO avec PM, six fantassins avec fusils et un fantassin avec Mg34 LMG.
Soutien :- 1 team flammenwerfer
- 1 mortier moyen avec observateur.
- 1 obusier léger.
- 2 Beutepanzers R35 en appui du "Panzer-Ersatz-Abteilung 100".
- 1 SDKFZ 250/8 Stummel en appui du "grenadier-Regiment 1057".
Règles spéciales:- Les véhicules détruits se voient leurs équipages débarquer avec un ordre down afin de garder le côté offensif du au nombre de dés d'ordre du joueur attaquant.
- La règle du bocage Normand est d'application.
La zone de combat:Déploiement du 505th PIR:Déploiement du Pioneer bataillon 191:Prélude:- US:Le premier lieutenant Maxwell avait reçu l’ordre de prendre et de tenir le petit hameau de La Vilet au Nord-Ouest de la Drop Zone “O” afin de contrôler le noeud routier de Sainte-Mère-Eglise, et cela jusqu’à l’arrivée des éléments de la quatrième division d’infanterie. Ces ordres donnés la veille sur la base de Cottesmore en Angleterre étaient pour lui l’occasion de prouver sa valeur. Pour ce faire, il pouvait compter sur ses paras qui, malgré la pression et le manque de sommeil, étaient prêt à en découdre en ce début de matinée du six juin 44.
Le soldat Lewis était l’un des servants du calibre trente positionné dans le cloché de l’église qui dominait l’entrée du hameau. Il gardait les yeux mi clos à cause du courant d’air qui rendait sa position dans le cloché plutôt... désagréable. Lewis se détournait de son secteur le temps d’accepter le quart de gourde rempli de café que lui montait son chef de pièce. Mais malgré ce petit moment de quiétude, ses sens en éveil attiraient de nouveau son regard vers son secteur d’observation.
Au loin, il cru entendre le son que produisait les cliquetis des blindés Stuart du 70st Armor Regiment. Dans l’enthousiasme, il ne songea plus a se dissimuler, offrant ainsi sa silhouette aux véhicules approchant le village...
- Axe:Scheiße bazar !
Le lieutenant Heinrich Von Strüdel était sous tension… En ce 6 juin 1944, depuis l'aube, à chaque coin de rue ou détour de chemin, ses hommes étaient attaqués par des parachutistes américains. L’assaut tant attendu et redouté avait sans doute commencé. Les rumeurs du fameux débarquement des alliés étaient maintenant confirmées, il fallait maintenant se défendre, comme à l’Est. La meilleure façon de le faire, c’était avec plus d’agressivité encore qu’en attaque. Ses ordres étaient simples : des paras américains avaient été localisés aux abords du village de La Vilet, face à lui, il fallait contre-attaquer et les en disperser, le plus rapidement possible.
La présence des satanées haies l’avaient empêché d’entamer l’attaque depuis une distance respectable, il avait donc dû s’avancer jusqu’à quelques centaines de mètres de l’église et des abords du village. Il avait déployé ses hommes à l’abri derrières les bocages qui longeaient les deux routes qui menaient au village. Appuyés par un beutepanzer R35 et un mortier à gauche, un obusier léger et un Sdkfz 250 avec obusier léger au centre et un second R35 ainsi qu’une équipe lance-flamme à droite, son plan de bataille était plutôt simple. Il l’avait établi sur le capot d’une Citroën en panne quelques minutes plus tôt, en avalant en vitesse un bon café offert par une vieille fermière las des combats. L’ensemble de ses troupes avanceraient le plus rapidement possible vers l’église, soutenus à distance par l’obusier et le semi chenillé. Une fois parvenus aux abords du verger, le lance-flammes et l’appui des chars devaient permettre de fixer l’ennemi, le temps pour les pionniers de se lancer à l’assaut.
Il faisait gris, le canon tonnait au loin, ses troupes étaient plutôt démotivées par l’absence de renseignement sur la situation… en bref, Heinrich Von Strüdel aurait préféré savourer une bonne bière bavaroise dans sa campagne natale, mais il n’était pas sûr qu’il pourrait encore savourer un tel plaisir, avec l’inévitable grande victoire finale qui leur filait entre les doigts…
Tour1:-US:"A couvert Lewis !” cria le caporal en charge de la browning. Le sifflement d’un 7.5cm passa a deux doigts du cloché.
De son coté le Lt. Maxwell activa les hommes au niveau du cimetière : “Tenez ce foutu carrefour, l’ennemi ne doit pas le franchir !”. Le reste des hommes prirent position d’initiative aux endroits prévus a leur arrivée sur les lieux, quelques heures plus tôt.
-Axe:Von Strudel donna l’ordre général d’avancer le plus rapidement possiblement possible en direction de l’objectif à l’ensemble de ses troupes, sous couvert du SdKfz 250. Sage précaution, car l’équipage du blindé lui signala avoir repéré du mouvement dans le clocher de l’église face à eux… Von Strudel autorisa immédiatement ses troupes à faire feu, mais le canonnier du blindé rata sa cible.
Face aux Allemands… le calme régnait toujours. L’ennemi semblait imperturbable. Seuls quelques bruissements étaient audibles, dans les herbes hautes à gauche de l’église, là où s’élevaient encore les ruines de ce qui avait dû être une étable il y a des années.
Tour2:-US:Le flanc droit arriva dans un bocage donnant sur la route menant au carrefour, mais l’avancée d’un petit véhicule chenillés les ayant repéré désenchanta les paras, surtout quand un obus fit voler un arbre en éclats au dessus de leurs têtes.
A couvert dans le cloché, Lewis inspecta une dernière fois le couvercle d’alimentation de son calibre trente tout en anticipant les mouvements au loin. Mais deux sourdes détonations se firent entendre, poussant l’équipe a faire profil bas. Dans la seconde qui s’ensuit, un premier obus siffla en rasant le clocher de prêt, le second fit voler en éclat quelques tuiles au dessus de leurs têtes...
-Axe:Les obusiers légers continuait à arroser l’église et son clocher, sans dégât, mais l’aile droite du dispositif allemand continuait sa progression à bonne vitesse dans les couverts qu’offrait le bocage normand.
Tour3:-US:Sur le flanc droit, les paras dans le bocage se faisaient malmener par le petit blindé qui continuait à entretenir le feu en leur direction, faisant un premier mort au combat...
L’ennemi n’était toujours pas à portée de tirs, mais c’est avec une certaine impatience que le Lieutenant trépignait de voir le premier blindé sauter sous le feu du 57mm dissimulé dans l’église.
-Axe:Sur la gauche, les tirs de mitrailleuse du blindé de prise lui indiquèrent que l’ennemi s’était effectivement positionné en défensive derrière le bocage. Von Strudel fut informé par signaux de combat de l’accrochage de fantassins ennemis, dont un avait été mis hors de combat. Tout se passait plus ou moins comme prévu, et l’officier en profita pour s’allumer une cigarette française tout en inspectant la progression de ses troupes sur la carte.
Tour 4:-US:A la grande surprise des parachutistes qui subissaient le feu du petit beute panzer, celui-ci stoppa net et fit pivoter sa tourelle de 90° sur la droite, puis ouvra le feu sur une cible inconnue. Malgré le choc de voir l’un des leurs mourir à leurs pieds, le sergent en profita pour rehausser le moral de ses hommes : “Tenez bon, il ne faut pas qu’ils franchissent le carrefour ou s’en sera fini pour nous !”.
Au même moment, deux engins blindés apparaissaient face au 57mm. Profitant de l’effet de surprise, les servants embusqués dans l’église ouvrirent enfin le feu en prenant pour cible le petit R35, mais hélas! L'obus ricocha sur sa solide plage avant pour finir sous son châssis.
Du cloché, l’équipe de Lewis ouvrait enfin le feu sur un groupe de fantassin s’approchant dangereusement du carrefour, rendant ainsi la monnaie de leur pièce aux Fritzs !
-Axe:Tandis que les pionniers s’avançaient vers leur objectif, l’équipage du beutepanzer R35 du Gefreiter Piet Schmüll était en effervescence : dans ce blindé de prise d’origine française, l’équipage réduit à 2 hommes contraignait l’équipage à assurer plusieurs tâches en même temps. Entre cette contrainte, les commandes inhabituelle du véhicule, le stress engendré par la soudaineté de leur assaut et un mal de ventre qu’il subissait depuis la veille, Piet n’était pas au mieux de sa forme… Alors qu’il progressait vers le village, il crut apercevoir des soldats ennemis sur sa droite ! Il fit pivoter la tourelle et actionna la détente du canon léger du blindé. Un nuage de poussière s’éleva de la position visée, tandis que Piet se dit qu’il avait fait du bon boulot… alors qu’il venait de réduire en cendre le mortier moyen du peloton !
Au même moment, la section qui accompagnait le blindé fut pris pour cible par des tirs de .30 ennemie en provenance du clocher de l’église. Le flanc gauche allemand était en posture nettement moins confortable.
Sur la droite, les pionniers étaient parvenus à une première ligne d’arrêt, à savoir une route bordant le verger de l’église. Entre l’édifice religieux et eux, un espace découvert d’une cinquantaine de mètre. Le chef de section attendait d’avoir le soutien d’un blindé pour franchir l’étendue par bonds successifs. Il en informa le chef de char du char léger en appui par signaux de combat, et celui-ci se vint se placer en lisière du verger.
« Woooooooosh » ! un obus frôla le char à peine arrivé derrière la haie…
Tour 5:-US:Sur le flanc droit, le sergent fit signe a l’équipe bazooka d’ouvrir le feu sur le beute panzer qui se rapprochait d’eux, s’ensuivit un tir au but qui détourella le char à l’entrée du champ.
Quand à l’équipe de Lewis, elle continuait d'arroser le carrefour de balles traçantes, oubliant les obus qui, par chance, continuaient de transpercer l’édifice sans pour autant exploser...
Le 57mm rechargea et ouvrit le feu une seconde fois sur le beute qui s'avaiçait dans le verger, mais le tir frôla sa tourelle et s’enfonça dans le champ derrière lui.
Les fusiliers en position au pied de l’église ouvrirent le feu sur les pionniers traversant la route en direction du vergé de façon à les clouer dans le talus qu’ils venaient de rejoindre.
-Axe:Une roquette de bazooka percuta le blindé de Piet Shmüll, qui hurla à son chauffeur de quitter le véhicule qui prenait feu. Otto Vledman était sonné, mais il parvint à l’extraire de son poste, et les deux hommes parvinrent à quitter le blindé qui fumait de plus en plus fort. Ils s’effondrèrent dans l’herbe quelques mètres derrière le char pour reprendre leurs esprit.
Von Strudel sermonnait froidement le chef de pièce l’obusier léger pour son incompétence, car aucun de ses tirs ne parvenait à faire taire la mitrailleuse ennemie dans le clocher. La nouvelle de la perte du blindé sur sa gauche ne n’enchanta pas vraiment…
A droite, un second obus frôla la tourelle du R35, mais l’équipage de ce dernier ne parvint pas à en localiser l’origine.
Tour6:-US:Dans son élan, l’équipe bazooka décida de faire un bon pour rejoindre le vergé afin d'ouvrir le feu sur le Stummel. Celui-ci ne tarda pas à se transformer en une gerbe de flamme. Mais cette action héroïque était leur dernière car le groupe de pionniers tenant le flanc droit allié surgit du carrefour pour les anéantir dans un feu nourri.
L'escouade du flanc droit ouvrit le feu sur l’équipage de beute en flamme ayant eu l’audace de venir sur eux.
Dissimulée derrière le dernier R35, une équipe de flammenwerfer surgit pour atteindre la première ligne de défense de l’église, mais malgré les lourdes blessures dues à l’attaque, les vaillants défenseur gardèrent leurs positions.
Le Lieutenant Maxwell et son estafette les rejoinrent et ouvrirent le feu en direction du lance-flamme, en abattant un des deux assaillants.
Un véritable duel entre le R35 et le 57mm s'était engagé... les opposants continuèrent à se tirer dessus sans pour autant se détruire. Pendant ce temps, Lewis continuait à tirer sur le carrefour dans l’espoir de détruire les sturm pioneer qui s'avançaient à présent sur le carrefour.
-Axe:Von Strudel décidé qu’il était temps d’en finir. Il donna l’ordre au Sdkfz « Stummel » de s’avancer au niveau du carrefour de l’église, pour anéantir le canon antichar embusqué dans l’église. A peine le véhicule arrivé aux abords du carrefour qu’un grand bruissement se déchira l’air, jusqu’à ce qu’une sourde explosion retentisse...pour être ensuite recouverte par les hurlements de l’équipage du véhicule, carbonisé suite au coup but d’une roquette de bazooka.
Les pionniers les plus proches n’avaient pas eu le temps de faire feu sur une équipe antichar ennemie héroïque…mais quelques rafales de MP40 eurent raison des deux braves assaillants.
Au même moment… Piet Shmüll et Otto Vledman se remettaient de la destruction de leur véhicule. Ils avaient eu le réflexe de récupérer leurs armes et voulurent reprendre le combat, mais après un tel choc, ce n’était pas une bonne idée… Quelques secondes plus tard, ils tombaient nez à nez avec toute la section de paras embusquée à l’orée du champ où le char brûlait encore. Quelques coup de fusils, pistolets et rafales de mitraillettes plus tard, les deux tankistes gisaient dans l’herbe boueuse, hors de combat.
Sur la gauche allemande, les pionniers arrivaient sur l’objectif et le combat gagnait en intensité. Tandis que le duel entre le R35 et le canon antichar allié s’éternisait, l’Oberschütze Wiebald se précipita contre le talus au sommet duquel se dressait l’église, et actionna son flammenwerfer à travers la haie. Aussitôt, des cris de douleur se firent entendre… mais l’inévitable riposte ne tarda pas, et l’équipier de Wiebald fut touché à la cuisse. Au moins, la terrifiante attaque du lance-flamme avait détourné les tirs américains du gros des pionniers au centre, qui pu franchir sans trop de danger le carrefour de l’église.
Tour 7:-US:Un long coup de sifflet se fit entendre... s’ensuivit une charge de tout les éléments allemands pour prendre l’église. Lewis changea l’orientation de son arme pour mitrailler le verger, fauchant quelques pionniers au passage.
Le servant du lance-flamme continuait son assaut sur les défenseurs, mais cette fois-ci, les pertes engendrées eurent raison du moral des paras, et l’escouade se replia malgré les ordres de Maxwell.
Quand le Lieutenant se retourna sur l’ennemi, celui-ci battait en retraite, la bataille était gagnée...
-Axe:Ses troupes étaient épuisées et fortement diminuées, Von Strudel en était bien conscient, mais il connaissait ses hommes et savaient qu’ils n’abandonneraient pas l’assaut. Sur la droite, les pionniers étaient occupés à anéantir l’ennemi à grandes salves de flammenwerfer, et il pouvait entendre des Américains hurler depuis sa position centrale. Alors qu’il s’apprêtait à s’élancer vers le carrefour où sa première section était clouée au sol par des tirs de mitrailleuse, son adjoint lui mit une main sur le bras et l’informa de l’arrivée d’une communication radio « flash » : ses lignes de retraite étaient coupées par l’arrivée de plusieurs compagnies ennemies. L’ordre était de dégager immédiatement par le Nord…
ConclusionMig Wanzer: Quelle partie ! Nous l’attendions depuis longtemps : une église, des paras tombant des cieux, les flammenwefers infernaux… Tout était dans le thème !
Jouer sur une table de jeu réalisée par Havocation, c’est toujours un vrai bonheur. Les décors sont magnifiques, la mise en place procure presque autant de plaisir que le jeu lui-même, et on voudrait toujours passer plus de temps à prendre des photos de nos unités au milieu de superbes mises en scènes dans la campagne normande. Ajoutons à ça l’utilisation de ses si sympathiques petits beutepanzers, d’un Stummel tout frais terminé et d’un obusier léger, mes pionniers étaient solidement appuyés. Mon plan était simple, appuyer l’avancée de mes deux ailes par un lourd soutien au centre, converger vers l’objectif et engager un maximum de soutien sur le flanc où une opportunité ne manquerait pas de survenir. Jouant régulièrement napoléonien, c’est une de mes tactiques de base… Seul hic, dans le cas présent : les R35 ne sont pas des modèles de rapidité, ce qui risquait de ralentir mes ailes, pourtant essentielles dans cette course à la vitesse. En effet, je n’avais que 8 tours pour parcourir toute la table, je ne pouvais donc pas me permettre de passer plus de 2 tours immobiles.
Si les 3 premiers tours se déroulaient comme prévus, la catastrophe de la partie s’est pour moi déclarée au 4ème, avec la véritable bourde du R35 à ma gauche… Le chef de char aurait été fusillé si il n’avait pas été abattu peu après, et je soupçonne même Havoc’ de m’avoir refilé ce blindé avec un équipage corrompu… La perte du mortier était contrariante, mais c’est surtout le fait de perdre un tour complet qui a permis aux Ricains de prendre l’ascendant sur ce flanc. Et puis le bazooka est décidément puissant ! Je joue généralement les Anglais à Bolt Action, et le PIAT a une portée de 12 pas seulement – j’étais impressionné de la portée de 24 pas de l’arme antichar américaine…
Sur la droite, les choses se passaient plutôt bien ! Je dirais même que je pensais toujours pouvoir prendre l’église. Les lance-flammes sont des armes terrifiantes…
Au centre réside ma plus grosse erreur. Pendant 6 tours, j’ai fait tirer 2 obusiers en tir direct sur la .30 ou le canon de 57mm dans l’église… en ratant la grande majorité. Alors que si j’avais fait des tirs indirects, chaque tour de tir consécutif sur la même cible augmentait mes chances de la réduire à néant ! Pourquoi, mais pourquoi ?... Havoc, fair-play, me l’a fait remarquer, surpris, mais il était déjà trop tard que pour que cela n’influence les scores à atteindre.
Finalement, c’est pris par le temps que je n’ai pas pu prendre l’objectif, mais mes troupes avaient été sévèrement étrillées. La partie était très intéressante de mon côté, pleine de dilemmes, dès le choix de la liste d’armée – même si nous avons tendance à ne pas optimiser nos listes d’armée mais plutôt choisir en fonction de l’historique, de nos envies et en vue de jouer des parties intéressantes, jusqu’aux choix tactiques des ordres de mes troupes : faire bouger les R35, les stopper pour tirer avec précision, ou faire feu et mouvement ? Progresser davantage à gauche, à droite ? Attaquer à la baïonnette à droite ou attendre l’arrivée des renforts au centre ? Bref, chaque tour fut un plaisir à jouer. Vivement voir si le Pioneer Bataillon 191 parviendra à se replier et à se reformer pour résister aux assaillants du 6 juin !
Havoc:Devant prendre mon mal en patience pendant les premiers tours du à la progression et au pilonnage intensif de mes positions, je n’ai pu jongler qu’entre les ordres down et ambush en attendant que le moindre ennemi daigne pointer son nez. Mais à partir du quatrième tours les choses sérieuses arrivaient enfin pour mon plus grand plaisir. La malchance aux dés de Mig Wanzer avec ses obusiers m'a permis de tenir en respect son infanterie, sensée prendre l’église, ce qui nous a inspiré pour le titre de notre partie ! Saint-Michel étant le patron des parachutistes et l'église son bouclier. A noter au passage que tous les Para à l'intérieur de celle-ci s'en sont tirés sains et saufs.
Pour conclure, c'était une agréable partie face à un adversaire tactique et redoutable que notre camarade Heinrich Von Strüdel !